Le premier avril 1901, une loi établie officiellement la ligne de chemin de fer entre Saujon et Saint-Jean d’Angely (cette ligne passe par Saintes) et le projet définitif est approuvé par le ministre le 26 avril 1904. Après l’acquisition des terrains, la portion Saintes – Varzay est confiée aux entrepreneurs Marlaud. En 1909, les superstructures sont en constructions (passages à niveaux ; ponts) tandis que la gare de Varzay est toujours à l’état de projet. Finalement, le 31 mai 1912 a lieu la réception des ouvrages et le 1er juillet 1912 l’exploitation de la ligne Saint-Jean d’Angely – Saujon démarre.
La gare de Varzay se situe en pleine campagne, à 12 kilomètres au sud-ouest de Saintes.
La gare est un bâtiment rectangulaire d’environ 15 x 10 mètres, à deux niveaux, construit en pierre de taille calcaire et en moellon recouvert d’un enduit. Les deux façades principales (côté cour et côté quai) présentent une surélévation de leur partie centrale, laquelle se termine en pignon à trois pans percé de lancettes géminées à plate-bande inclinée. Au rez-de-chaussée, s’ouvrent des portes en arc surbaissé et des fenêtres rectangulaires au premier étage. Les côtés est et ouest sont surmontés d’un pignon à trois pans. A l’angle nord-est s’élève une tour carrée couverte d’un toit en pavillon, à fort débord soutenu par des aisseliers. Un appendice en rez-de-chaussée est accolé sur le côté est et couvert en appentis.
Les façades sont décorées grâce à une combinaison de briques émaillées blanches, rouges et vertes au dessus des baies ou en fins cordons. Des faïences forment aussi de grands cartouches où sont inscrits : « chemins de fer de l’Etat » au nord et « Varzay » sur les trois autres côtés.
L’intérieur se compose d’un vaste hall, accessible par trois portes vitrées. Le sol est un carrelage marron et beige dessinant un quadrillage en pointillé. Des cloisons légères aux angles ornés de poteaux à cannelures et petits chapiteaux ménagent dans les angles des bureaux et guichets. Ces bureaux possèdent des lambris, parfois une cheminée, un sol en parquet et des murs avec des vestiges de décors peints. L ‘étage, récemment remanié, n’a plus que des vestiges des cheminées en plaques de marbre.